Chroniques littéraires

La libellule noire, Agneta Gerson



Auteure : Agneta GERSON
Genre : Thriller
Nombre de pages approximatif : 300
Trouvable sur Amazon

« Une nuit de juin 1819, à Abisko en Laponie suédoise, une femme habillée de blanc est assassinée par une mystérieuse confrérie lors d’un rituel macabre.
Deux cents ans plus tard, près de Malmö, la jeune Kristina, désœuvrée et solitaire, est retrouvée morte dans un lac, un symbole étrange gravé dans la peau.
L’inspecteur Anders Falk de la brigade criminelle de Simrishamn est chargé de l’affaire. Mais les indices manquent et Sarah, l’amie de sa fille, disparait à son tour.
Qu’est-elle devenue ? Qui est cette mystérieuse généalogiste qui enquête autour des origines de Kristina ?
Que signifie ce symbole en forme de flèche inversée taillé dans les chairs de la victime ? Quel secret cache la nouvelle collègue d’Anders qui l’épaule dans l’enquête ?
Dans sa traque du meurtrier, tout le ramène sans cesse à un hôpital psychiatrique où les deux jeunes femmes avaient séjourné… »


2copmia Mon avis :

Merci à l’autrice, Agneta Gerson, pour sa confiance et ce service presse 🌻

J’ai trouvé le texte de la quatrième de couverture vraiment intrigant – or, si vous me suivez depuis un moment, vous devez savoir à quel point j’adore les petits détails et que c’est souvent ce qui me fait accrocher un livre 😉 Eh bien ici, la mention de Laponie suédois (ce n’est pas commun !), de femme habillée en blanc et de symbole gravé, ainsi que la différence temporelle ont piqué ma curiosité !

Et elle a été attisée tout du long.
L’autrice sème (à mes yeux) une multitude de petites choses que j’ai essayé de lier entre elles et au résumé.
Le premier se situe deux siècles en arrière est sert d’introduction qui nous plonge dans le vif du sujet avant de laisser place à l’époque moderne et aux personnages qui vont malgré eux mettre le doigt dans l’engrenage.

Le personnage central, qui agit presque en pivot, est l’inspecteur Anders, un homme pas mal cabossé par la vie mais tout autant dévoué à son travail d’enquêteur.
Un poil bravache, mais surtout brillant, j’ai beaucoup aimé le suivre. Il est sans conteste un (si ce n’est LE) pilier du roman. J’ai partagé plusieurs de ses intuitions (et c’est tellement satisfaisant 👌🏽), je me suis attachée à ce père qui veut protéger sa fille et j’ai admiré autant qu’apprécié son caractère indépendant et franc (même si cela lui cause de problèmes au travail !).

L’enquête à ses côtés était dynamique et c’est un réel bon point. De plus, petit point non négligeable : je me suis fait avoir plusieurs fois, j’ai sauté à pieds joints dans certaines des fausses pistes comme l’inspecteur 🤣
J’ai aimé aussi les sautes d’humeur et initiative d’Anders : cela permettait de l’action grâce à ce personnage qui a la bougeotte.

Dans l’ensemble, les personnage sont un point fort pour le roman : tous sont relativement imprévisibles et chacun a des zones d’ombre… ou plusieurs visages. Et j’adore cela. De ce fait, plusieurs ont figuré dans la liste des suspects.

Qui plus est, l’autrice a le chic pour intercaler quelque chapitres en narration « aveugle » (je veux dire par là que la narration est de type omnisciente, mais qu’on ne nous donne aucun indice clair sur l’identité du personnage dont on nous partage les pensées). Manœuvre particulièrement rusée qui a eu le don de me faire faire des hypothèses dans tous les sens par moments. Les « coups de théâtre » aussi apportaient un lot de rebondissements bienvenu !

Ma seule petite déception se trouve dans le dernier quart de livre – voire la toute, toute fin.
Il y a toujours un beau dynamisme, on est en plein dans une tension qui monte, tout s’accélère et c’était top, aucun souci de ne point de vue-là. Ce qui péchait malheureusement, est dans le dénouement de l’intrigue.
L’étau s’est clairement resserré et les soupçons convergent enfin. Mais le problème réside dans le déséquilibre entre les signaux envoyés au lecteur (les indices dans la narration sont assez appuyés) et la rapidité de la résolution même de l’affaire.
Entre la confirmation de l’identité du/des coupable/s et l’explication du/des mobile/s des crimes, cette dernière m’a paru un peu légère, d’autant plus qu’elle nous est rapportée dans un ultime chapitre aux airs d’épilogue 😕 Le tout est cohérent, plausible mais juste un peu rapide !

En résumé, il s’agit d’un thriller dynamique, avec un enquêteur brillant et audacieux. Les soupçons se portent sur les personnages, variés et complexes, les uns après les autres jusqu’à la course finale. Un tout petit bémol avec la construction de la résolution, un peu légère, qui écorne un peu mon enthousiasme.
« La Libellule noire » n’en reste pas moins une très bonne lecture 👌🏽🔎

N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en pensez ou si vous l’avez lu clin-doeil-coeur

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