Auteur : Sylvain ARNAUD
Genre : Fantasy
Autoédition
Disponible sur Amazon
« Le chevalier Hern de Montdragon est le héros de Salers, sa ville. Pourtant lorsqu’il revient victorieux de la dernière bataille sous les hourras du peuple, son roi l’accueille avec moins d’enthousiasme, plus soucieux du nombre de morts que de gloire. Pourtant la mort suspecte du roi, son protecteur, précipite le chevalier dans un avenir incertain. Salers, assiégée, sera pillée et tous ses habitants tués ou réduits en esclavage. Pour les protéger, Hern fuira avec ses proches, emmenant un lourd secret avec lui.
Désespéré, il devra laisser son honneur pour protéger sa sœur de cœur, Eline, qui est aussi sa servante et sa dame-dragon. Dans leur fuite à travers les mines de sel, ils emmèneront avec eux celles qui deviendront leurs amies les plus proches, Cynae, la barde et Mérédith, la tueuse.
Leur monde basculera devant eux dans le chaos et la folie.
Ils ne trouveront refuge que dans la maison au bord du monde. Court instant de répit avant de reprendre une vie tumultueuse.
Ils se battront ensemble contre les lois injustes, les pillards de tous bords et leurs tourments personnels. Chacun poursuivra sa quête personnelle, bien qu’entraînés au cœur de la révolte qui gronde contre la tyrannie et la folie des rois.
Les liens qui se tisseront mettront-ils à mal le groupe ? Viendront-ils à bout des différences et des préjugés ?
Hern saura-t-il dépasser sa condition de héros pour transformer un désastre en victoire ?
Lorsque le temps des derniers combats viendra, le chant d’espoir sera-t-il plus puissant que l’épée ?
C’est au rythme d’une chanson que la révolution aura lieu, mettant fin au règne du tyran.
« Honte ! Honte ! Honte à vous qui m’écoutez ! Honte sur vous qui bafouez les droits !
Voyez, prostrées devant vos pieds, la liberté abolie, la fraternité meurtrie et l’égalité avilie ! »
Mon avis :
Merci à l’auteur pour sa confiance 🌻
Le roman s’ouvre sur la figure du héros Hern le chevalier. Auréolé de gloire et de noblesse, il revient tout juste de guerre – son retour victorieux estompant légèrement la tragédie.
Nous le suivrons dans un premier temps, dans sa vie ordinaire où adulation du peuple se mêle aux soins sévères de sa servante, Eline, jusqu’à ce que l’histoire pivote : du pays calme, ne restera que le deuil d’un roi, la méfiance et la menace d’une guerre nouvelle ; du héros ne restera que l’homme qui tient aux siens et préfère quitter sa nation quand soufflent des rumeurs de trahison à son sujet.
Cette fuite se mue en périple plus que périlleux et incertain. Le chevalier verra son entourage se réduire à peau de chagrin au fur et à mesure des obstacles et des dangers. Pourtant, comme des piliers essentiels, nous retrouverons toujours Ashmael, un garçonnet devenu son écuyer, mais surtout les trois dames mentionnées dans le résumé de la quatrième de couverture. Chacune d’elle prend une part de lumière dans le récit, jusqu’à sérieusement rivaliser en implication avec Hern.
Le travail autour des personnages est un point que j’ai trouvé remarquable : si la plume souffrait par moment de répétitions et que les dialogues détonnaient par leur ton en quelques occasions, je n’ai absolument rien à redire des personnages que j’ai appréciés – j’ajouterai même : auxquels je me suis sincèrement attachée.
Chacune des trois femmes possède des qualités qui servent à des moments clefs de l’épopée, une personnalité riche et elles prennent tour à tour le devant de l’intrigue avant de former une triade équilibrée, nécessaire et inestimable.
J’ai aimé la douceur candide d’Eline et sa dévotion courageuse ; j’ai adoré l’esprit vif de Mérédith, sa façon d’être tantôt grave tantôt frivole ; j’ai admiré l’élégance et la passion de Cynae – la barde sensible, mais surtout forte. Et voir des personnages féminins aussi riches et valorisés est un vrai bonheur.
Hern reste quant à lui le fil rouge qui relie les trois femmes : s’il est le héros du début de l’histoire, ce sont Éline, puis Cynae et Mérédith qui vont pousser l’épopée toujours plus loin, l’alimenter, la concrétiser – aidée d’Hern.
Épopée qui dévoile son lot généreux de combats, affrontements, réflexions stratégiques, actions (et un peu de sang!). J’ai eu un vrai plaisir à évoluer au travers des pages !
Enfin, j’ai réellement apprécié que le roman creuse les personnages : ils ne vont pas que vivre des aventures mouvementées, ils vont aussi être contraints de réfléchir et parfois remettre en question leur position. C’est particulièrement visible avec Hern, mais tous vont se remettre en question, se dévoiler, reconsidérer des notions sous un prisme différent. L’Histoire, le bien/le mal, le bonheur, la liberté…
Sans être donner dans la morale du tout, sans faire des discours planplans, la réflexion est distillée. Les personnages mijotent seuls ou en commun selon les événements qu’ils traversent. Et c’était, à mon sens, bienvenu – j’aime que les personnages ne soient pas que des marionnettes pour une intrigue mais qu’on leur donne un positionnement et des convictions à ébranler et défendre.
En résumé, il s’agit d’un roman fantasy riche en rebondissements et obstacles pour l’épopée des personnages et une intrigue qui valorise vraiment toutes les facettes des personnages. Et surtout, qui nous offre des figures féminines remarquables et complémentaires qui portent réellement l’histoire.
Une très belle découverte !
N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en pensez ou si vous l’avez lu 
Plume d'Ayorin 