Chroniques littéraires

L’Oeuf de la Destinée – T1 : Le Crépuscule des Varms, Toba Jolt

Auteur : Toba Jolt
Genre : Fantasy
Autoédition
(2021)
Trouvable sur Librinova (en papier et en numérique)

« Denegan Ithowa est un Varm, un homme-félin des grandes forêts du Nord. Un jour, son frère et lui partent en expédition à la frontière de leurs terres. À l’intérieur d’une caverne, ils découvrent un œuf à l’aspect inhabituel. Les deux jeunes Varms le subtilisent mais peu de temps après, une horde de violentes créatures déferle sur leur village.
Seul survivant de la catastrophe, Denegan fait la rencontre d’un homme qui semble détenir des réponses. Pour la première fois, il doit quitter sa forêt natale pour se rendre à Dorkania, la capitale de l’Empire. Guidé par l’espoir de revoir un jour les siens, un long voyage l’attend. L’œuf semble être au cœur d’une indéchiffrable prophétie et le réceptacle d’une puissance que beaucoup convoitent avec avidité.
Denegan est projeté dans un monde qu’il ne connaît pas. Entre compagnons de route inattendus et embûches mortelles, il tente de percer les secrets qui entourent l’objet magique…
»



2copmia Mon avis :

Un immense merci à l’auteur, Toba Jolt, pour sa confiance pour ce service presse 🌻

Le résumé m’avait fait de l’œil de par sa mention d’un homme-félin, de relique magique et de monde à découvrir.
Le prologue nous présente le clan particulier auquel appartient celui qui deviendra notre protagoniste. Les hommes-félins ont un mode de vie particulier… Qui les coupe du reste du continent, du reste du monde. Seulement la découverte de l’œuf étrange mentionné sur la quatrième de couverture brise ce cocon de paix.
Denegan se voit obligé de quitter sa terre et s’aventurer au-delà, dans le monde des autres peuples.

Denegan est un personnage relativement attachant. Aimant la justice, une once naïf, mais surtout réfléchi et tempéré, j’ai énormément sa mentalité et son caractère. Sans être un grand guerrier (mais un très bon combattant tout de même !), il est astucieux, aime défendre ceux qui l’accompagnent ou ceux qui en ont besoin. Il découvre le monde en même temps que nous…
Cet univers est extraordinairement complet et travaillé. Plusieurs peuplades y sont organisées : des Elfes et des Nains classiques, en passant par les Hommes et les Orcs. S’immiscent également quelques groupes inédits : des hommes reptiles, des anges à la sauce steampunk entre autres que le personnage débusquera entre deux aventures mouvementées… J’ai beaucoup apprécié ce mélange d’éléments presque inhérents au genre et d’autres, plus originaux, qui s’inscrivent parfaitement dans l’ensemble complexe du monde déroule dans le roman.

L’intrigue en elle-même est faite de ce mélange : la quête pour comprendre l’apparition d’un trésor et sa protection contre des force du mal est somme toute une forme de trope propre à la fantasy. Mais j’ai apprécié qu’il y ait dans l’histoire mille et un rebondissements ajoutant à chaque fois quelque chose : des détails sur un personnage ou sur une race, par exemple. Ou que l’on repousse les limites du protagoniste. L’auteur pousse toujours Denegan hors de ses zones de confort. Il commence à s’habituer au monde hors de sa forêt ; il découvrira des terres qui ne leur ressemblent pas une once, que ce soit pour leur topologie ou les faunes hostiles qui y vivent. Il s’entoure de compagnons ; il découvrira le doute, la méfiance, la xénophobie même.

Les chapitres sont extrêmement vivants et dynamiques, je n’ai pas eu de « baisse d’intérêt » pendant ma lecture. Le moins que l’on puisse dire est que sa quête n’est pas de tout repos !
Aussi, plusieurs passage du roman mettent en scène le personnage qui réfléchit. Sur lui, sur son objectif. Sans être philosophiques et barbants du tout, ils retranscrivent un véritable travail pour ne pas faire de Denegan un énième héros de prophétie fantasy et c’est éminemment remarquable ! D’autant plus qu’on découvre aussi les particularités de sa stature d’homme-félin !
La multitude de profils qui croisent la route de Denegan est aussi fabuleuse. Du Nain grippe-sou ou celui dresseur de corbeaux à l’Homme trop secret, jusqu’au voleur malicieux, les personnages sont uniques et mémorables chacun à leur manière.

Toutefois, une toute petite chose m’a également marquée (rien de grave cela dit !).
Il n’y a dans le roman, aucun personnage féminin. Ou si, un seul. Tous les autres sont rapidement effacés, n’ont pas de discours direct ou sont anonymes. Ce n’est pas un point négatif — je préfère l’absence à l’utilisation problématique ou clichée, mais cela m’a frappée à la fin de la lecture. Hormis une femme que rencontre Denegan et qui impacte son aventure, et une jeune fille brièvement nommée dans l’ultime chapitre (providentielle ou importante pour la suite…?), aucune femme n’a vraiment de poids. Je ne pense pas non plus à des « love interests » (je ne suis pas du tout friande de romance) mais il me manquait quelque chose.
A voir dans la suite ?
Suite qui m’intrigue en tous les cas !

N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en pensez ou si vous l’avez lu clin-doeil-coeur

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