Chroniques littéraires

[Du livre au jeu] Noara – I : La Dernière Lune, Jeremy Filali (Atypique Studio)

Moodboard du livre Noara la dernière lune de plumedayorin

L’été dernier, j’ai été contactée par Atypique Studio pour une requête assez spéciale : ma tâche consistait à lire le roman Noara, La dernière lune et en donner mon avis le plus précisément possible en vue du jeu qui est en cours de création à partir du livre et des tomes suivants. J’ai trouvé la démarche très chouette !

Ma mission était donc de chroniquer le livre et transmettre ma critique au studio. Mais j’ai aimé leur projet et leur univers alors j’ai décidé de vous en parler un peu plus, juste avant de passer à mon avis de lecture 😉

Je ne connaissais pas du tout le studio ni n’avait entendu parler de Noara : The Conspiracy (le jeu) avant d’être contactée, mais tous deux m’ont tout l’air d’être très prometteurs 😮

Lancé en 2017, Atypique Studio a entrepris de transformer l’univers de Jeremy Filali, l’auteur de Noara : La dernière lune et fondateur du jeune studio.

Capture d’écran de la bannière sur l’accueil du site https://atypique-studio.fr/fr

Le jeu est à l’heure actuelle encore en développement, mais le studio laisse entrevoir sur ses réseaux (sur Instagram et Facebook notamment) des fragments du gameplay comme des aperçus de personnages et une mini-vidéo pour se faire une idée de l’animation.
Je reviendrai là-dessus quand je développerai mon avis lecture, mais rien qu’aux chara designs on peut voir la diversité et l’originalité des races et des types de personnages et je suis curieuse de voir ça en jeu !

D’autant plus que nous pouvons voir une map sur l’onglet dédié au jeu sur le site du studio… J’ignore si on pourra l’explorer, mais cela m’a l’air vraiment chouette !

Capture d’écran de la page dédié à la présentation du jeu sur le site https://atypique-studio.fr/fr

Le studio explique s’être inspiré du principe et des pions du jeu d’échecs pour créer son jeu de stratégie et développer des personnages aux capacités spécifiques. Et vous savez sans doute mon amour pour tout ce qui est jeu de stratégie… Il y a donc de grandes chances que ça me plaise 🥰

Avec ce que j’ai lu du roman, les textes de présentations sur leur site ou encore les aperçus sur leurs réseaux, je suis vraiment intriguée par le futur jeu de Noara qui promet d’être original et très complet ! Je compte bien suivre de près le studio, car j’ai vraiment hâte de voir le jeu et l’essayer.
D’ailleurs, j’ai déjà cliqué sur le bouton de pré-inscription 😂

Mais pour l’heure, revenons à nos moutons !

Le premier point que je voudrais soulever et qui m’a plu dans le roman est le fait que le récit se partageait entre les différents protagonistes. Cela mettait en scène des personnalités fortes et diverses, que j’ai apprécié découvrir chacune son tour. La voix de chacun est assez singulière pour permettre de reconnaître presque immédiatement le/la locuteur/trice, ce que j’ai trouvé particulièrement sympathique.

En parallèle de la narration à plusieurs voix, la diversité mise en valeur dans le texte est un vrai point d’originalité.
Je parle de la variété de natures des personnages – à travers les différentes espèces que sont dauphin, tortue, anguille, axolotl, et cetera – mais aussi de l’éventail des méthodes de combat décrites – piques empoisonnés ou vivifiants, boomerangs, poings nus par exemple – bref, c’était vraiment très original, car ce sont des motifs et des « mélanges »  très peu vus à mon sens, et a fortiori dans la fantasy.

Ces différents styles de combat et ces personnages singuliers sont présentés dans des situations intenses et rudes : des épreuves, des combats, une chasse. Il y a force de rebondissements, l’intrigue est imprévisible et c’était très étonnant à lire.

Parce que l’action est un pan très développé dans l’intrigue, il en résulte une dynamique quasi-ininterrompue. Quelques moments d’explications, notamment de la bouche d’Amanaka et Arkansza sur l’histoire des clans, sur les épreuves ou les traditions auxquelles ils sont soumis entrecoupent les moments de tension dans la narration.
La balance entre actions et explications convient assez bien dans l’ensemble, pour ne pas entacher la première, mais tout de même permettre un minimum de la seconde – sachant que le lecteur a besoin de ces informations pour concevoir l’univers complexe qui se dresse derrière la masse d’événements présentés. Une carte, en plus du dessin des personnages, aurait été par ailleurs la bienvenue pour se repérer concrètement !

L’action est d’autant plus forte qu’elle va de pair avec une certaine violence : on ne lésine pas sur les coups portés et reçus, la description des blessures endurées ou du sang qui coule. C’était un petit peu « sauvage », cela pourrait peut-être freiner certain.e.s lecteur.rice.s, mais je trouve que cela collait avec l’atmosphère choisie pour le livre.

Somme toute, parce que les personnages sont très variés, qu’ils ont un caractère fort et un style très personnel, cela donne un groupe qui fait des étincelles.
Ils semblent mal assortis, ils ont des problèmes pour s’entendre, s’accepter, se faire confiance, se coordonner… On se dit qu’ils sont très mal partis, et que l’on ne les imagine aller autre part que « dans un mur ».
Mais avec le temps, ils vont tisser des liens. Jetés ensemble dans la rudesse des combats, il leur faudra bien s’écouter un peu s’ils veulent passer à l’épreuve suivante !
Les relations vont progressivement évoluer et se renforcer, de façon très notable. Ils deviennent un groupe plus cohérent, plus stable, tout en gardant chaque particularité qui sied à chacun des personnages.

Seul petit bémol que je noterai : les intrigues secondaires.

Si l’intrigue principale a une ligne directive très claire – le but des personnages est de valider une série d’épreuves traditionnelles pour atteindre un rang particulier et obtenir une fonction guerrière unique – les histoires sous-jacentes manquent de profondeur, alors qu’elles sont bel et bien rattachées à celle principale. Je veux dire que la disparition d’un personnage, que l’humiliation portée sur un des protagonistes sont survolées alors même que les acteurs mis en cause réapparaissent ou sont liés à la fin du roman.


Je terminerai donc en remerciant à nouveau chaleureusement Atypique Studio pour leur confiance et leur patience 😊

Et vous, connaissiez-vous ce jeune studio de jeux vidéos ? Vous intrigue-t-il ?
Que pensez-vous de l’adaptation d’un jeu en livre, ou inversement ?

N’hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires

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