Auteur.e : David Bry
Genre : Thriller / Fantastique
Nombre de pages approximatif : 280 | Editions de l’Homme sans Nom
Parution : Octobre 2020
Trouvable sur le site de la maison d’édition
« Vingt ans après avoir quitté son village natal, vingt ans après avoir essayé de trouver – en vain – la princesse au visage de nuit pour qu’elle le sauve de ses parents, Hugo revient sur les traces de son enfance.
Un étrange accident de voiture, l’orage qui gronde sans cesse, des noms d’enfants dans le vent, une mystérieuse présence dans les bois et les lucioles qui volettent, toujours. Comme avant, au temps de la princesse au visage de nuit.
Devenu adulte, Hugo ira-t-il jusqu’à la trouver ? […]»
Mon avis :
La Princesse au visage de nuit est un des titres qui figuraient dans ma liste des 25 romans présélectionnés du Plib2021. Le résumé présageait d’une grande part de mystère et d’une enquête plutôt sombre : un mélange qui aurait très bien pu me plaire ! Malheureusement, je peux à présent vous dire que j’écarte sans regret cette lecture de mon futur vote des finalistes…
Le roman s’ouvre sur un premier chapitre assez énigmatique – en plus d’être un poil violent. Nous assistons à l’accident de voiture, mais des éléments étranges nous laissent qu’une intervention magique soit possible.
La suite de l’histoire proposera de suivre l’intrigue aux côtés d’Hugo. Le jeune homme regarde la tombe de ses parents se refermer avec une indifférence assumée. Il ne les a jamais aimés et ne l’a jamais caché.
Son seul ennui est que cet événement l’a contraint de revenir dans son village natal – qu’il aurait de loin préféré ne jamais revoir. Dès lors le jeune homme ne rêvera que de retourner à Paris, boire à se rendre malade d’alcool avec ses amis dans des soirées jusqu’au bout de la nuit…
Ce scénario agréable ne se réalisera malheureusement pas pour le personnage (qui deviendra assez agaçant, je trouve) car l’accident serait un meurtre et la police s’interroge.
Si nous entrions dans le roman avec une présence suggérée du surnaturel, le roman m’a paru définitivement plus axé sur du thriller plutôt que sur du fantastique, qui est par ailleurs un peu oublié… mais je vais revenir sur ce point.
L’intrigue et les chapitres forment une sorte de compte-à-rebours relativement angoissant, qui force les personnages à accélérer leurs recherches. L’enquête sur la mort des parents d’Hugo dans ce village reculé finit par aller beaucoup plus loin : on déterre des secrets, nombreux, qui s’emmêlent de plus en plus.
Hugo se trouve pris en tenailles malgré lui dans les investigations aux côtés d’Anne, qui n’a jamais cessé de chercher sa petite sœur disparue vingt ans plus tôt, et ses souvenirs.
L’enquête sera retorse, des preuves et des témoins la mettront à mal : faits étranges inexplicables, objets réapparaissant des années plus tard, rumeurs ou encore légende ancienne remuée… l’atmosphère de mystère aurait pu être bonne. Mais j’ai trouvé tout cela un peu long. Les chapitres étaient fort heureusement entrecoupés de courts passages au passé, qui piquaient ma curiosité et me soufflaient des hypothèses.
Aussi, la fameuse princesse au visage de nuit est évoquée à des dizaines de reprises ; sa légende plane dans les esprits tant et si bien qu’Hugo en vient à douter. Y aurait-il un lien avec sa propre disparition, vingt ans plus tôt, et celle des ses amis jamais retrouvés ?
Mais la princesse et sa légende se font désirer. Les personnages en parlent beaucoup, c’est un secret de polichinelle qu’ils partagent, et je me suis sentie mise à part tant les informations peinent à être énoncées clairement.
D’autant plus que le fantastique n’interviendra que très tardivement, dans une fin que j’ai trouvée expresse voire un peu facile.
Les personnages m’ont laissée de marbre : Hugo m’agaçait avec ses coups de sang et je ne me suis pas attachée à lui malgré son passé compliqué ; ses amis ne servaient à rien pour l’histoire (ou plutôt : un seul a apporté quelque chose à l’intrigue, et ce, ponctuellement) ; Anne m’a un tout petit peu peinée, j’ai été vaguement touchée par les enfants disparus, mais sinon, rien. Absolument rien.
Autre chose qui m’a dérangée était les thèmes du roman – qui auraient mérité de faire l’objet d’un avertissement ou trigger warning en début de livre peut-être. L’histoire fait montre de sujets particulièrement sensibles : harcèlement scolaire, maltraitance, viol, pédophilie (avec un personnage absolument obscène 
), bref, rien de très joyeux.
D’autres éléments moins centraux, mais qui m’ont aussi dérangés, sont notamment une tentative de suicide, la mention de drogue, le besoin de s’enivrer de façon purement et simplement. Les personnages sont dans des situations qui peuvent justifier d’un mal-être profond pour plus d’une raison et je le conçois sans aucun souci.
Je ne dis pas non plus qu’il ne faut pas en parler. Mais j’ai trouvé le roman bien assez pessimiste et malheureux comme ça… 
En résumé, je n’ai pas vraiment aimé le roman. Ce n’est pas une mauvaise lecture, mais elle ne m’a ni captivée, ni fascinée. L’enquête est longue et la part de surnaturel n’apparaît réellement qu’à la fin (et encore ?) ; les personnages m’ont laissée indifférente et je n’ai pas particulièrement apprécié les thèmes, trop négatifs à mon sens.
Je reste néanmoins curieuse de découvrir l’autre titre de l’auteur – publié par la même maison d’édition : Que passe l’hiver, lequel j’ai un vrai coup de cœur pour le résumé et la couverture, je l’avoue ! 
N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous avez l’avez lu, si vous avez lu La Princesse au visage de nuit et ce que vous en avez pensé !
P.S : J’en profite pour vous annoncer (mais vous l’aurez sans doute remarqué 😉 ) que j’en profite pour inaugurer une nouvelle présentation pour mes articles ! Parce que j’adore faire des aesthetics (le « collage » qui sert d’en-tête !) j’ai voulu les mettre en avant. Cela vous plaît ? 😀
Plume d'Ayorin 